La
région de Dosso a bénéficié de 3.464 équivalents points d’eau pour plus 23
milliards de FCFA en 9 ans, ce qui a permis l’accès à l’eau potable de 866.000
habitants, rapporte le directeur régional de l’hydraulique et de
l’assainissement Mamadou Adamou, précisant que le taux d’accès théorique qui
était de 59,76% en 2010 a grimpé à 64,96% en 2018.
Il s’agit entre autres de la réalisation de 297 puits cimentés villageois, 69
puits pastoraux, 407 forages équipés de pompes à motricité humaine, 83 postes
d’eau autonomes, 56 mini-AEP simples qui alimentent un seul village, 42
mini-AEP multi-villages et 2 stations de pompage pastorale. A ces équipemnts
s’ajoutent les réhabilitations.
Dans le domaine de l’assainissement, la région a bénéficié de 11.075 latrines
familiales et 1257 latrines publiques. Il y a eu le déclenchement de l’ATPC
(assainissement total piloté par la communauté) dans 453 villages, note le
directeur régional.
Malgré les difficultés que rencontrent certaines zones, les populations ne sont
pas restées pour compte parce que des moyens ont été mis en œuvre pour les
surmonter. C ‘est ainsi que dans les zones à grandes profondeurs où les
ouvrages coûtent très chers, il a été privilégié a indiqué M. Mamoudou Adamou
les mini-AEP multi-villages qui ont l’avantage d’alimenter en eau plusieurs
villages avec un grand forage : c’est l’exemple de Kiéché où un château
alimente 27 villages. Pour les zones à socle es difficultés résident dans la
disponibilité de la ressource parce que la zone est constituée de cailloux d’où
un manque d’eau en quantité pour satisfaire la population. Comme solution, il
faut aller un peu loin pour faire des forages et transporter l’eau vers ces
villages.
Un autre problème réside dans la gestion des ouvrages. En vérité, il a été
réalisé beaucoup d’ouvrages surtout les mini-AEP multi-villages qui sont
presque toutes en gestion déléguée. Malheureusement, il y a plusieurs acteurs
qui interviennent dans le cadre de cette gestion déléguée : il y a les maires
qui sont les maîtres d’ouvrages, le délégataire, les services déconcentrés du
ministère de l’hydraulique, les autorités et les villageois. Dans le cadre de
la mise en œuvre du guide du service public de l’eau, un contrat type a été
élaboré par le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, un contrat
qui définit les obligations des différents acteurs principalement les maires et
les délégataires. Il se trouve cependant que les obligations ne sont pas
toujours respectées ce qui fait que beaucoup de mini-AEP qui sont en gestion
déléguée sont aujourd’hui en arrêt ce qui est dommage car dans la politique du
ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, ces ouvrages ne doivent
jamais être en arrêt. Aujourd’hui, on constate qu’il y a des villages où les
ouvrages font un ou deux mois en panne sans que personne ne s’en occupe alors
que cela est sous la responsabilité des communes.
Parlant des perspectives, le directeur régional de l’hydraulique et de
l’assainissement de Dosso a souligné que la région dispose du programme
national PROSEA qui intervient dans l’ensemble des régions du Niger, à cela
s’ajoutent les ONG et les projets et programmes qui viennent en aide à la
région dans le cadre de la satisfaction des besoins en eau des populations.