Le documentaire »Koukan Kourcia, Les médiatrices » de Sani Magori, une des œuvres nigériennes en compétion au 24ème Fespaco a été projeté le 1er mars au Palais de la Culture de Ouagadougou.
Comme pour son précédent documentaire, le réalisateur Sani Magori, met Zabaya Hussey au cœur de son œuvre. En effet, dans Koukan Kourcia 1 qui a révélé le réalisateur avec des prix remportés, Zabaya Hussey a pu par sa voix envoutante ramener Magori de son exil abidjanais, tout comme elle a poussé d’autres hommes à partir pour l’exode dans les pays côtiers.
Convaincu alors du «pouvoir» de la «voix magique» de la cantatrice, le réalisateur a voulu la mettre à contribution pour co-organiser un concert de réconciliation suite aux émeutes qui ont déchiré son village du canton de Doguéraoua dans la région de Tahoua au Niger.
Sani Magori et la Vieille Hussey partirent ainsi sur les routes pour rallier les cantatrices de la nouvelle génération à leur cause, l’appel à la paix. Hamsou Garba, Zara Dibissou, et Fati Niger qui vit à Kano au Nigeria furent ainsi contactées pour l’organisation du concert de réconciliation, qui mobilisa les populations et les autorités aussi bien traditionnelles qu’administratives, les cadres de la région.
La fête va donner ainsi l’occasion aux populations et aux autorités traditionnelles de s’excuser mutuellement et de permettre la réconciliation et le retour de la sérénité. Ce dont se sont réjouis Sani Magori et Zabaya Hussey, satisfaits d’avoir atteint l’objectif visé. Mission accomplie par les « médiatrices », selon Sani Magori et Zabaya Hussey que l’on voit à la fin du documentaire se réjouir de la réussite du concert de réconciliation.
Mais, la projection de »Koukan kourcia, les médiatrices », n’a pas mobilisé grand monde à la salle du Palais de la culture Jean Pierre Guingané. Toutefois, des étudiants de l’IFTIC et des agents du CNCN ont fait le déplacement.
Souley Moutari, envoyé spécial