Placée sous le haut patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, la cérémonie solennelle de lancement des festivités entrant dans le cadre de la commémoration du 56ème anniversaire de la proclamation de la République, a été cette année riche en ambiance. La mobilisation était aussi au rendez-vous. Députés, membres du gouvernement, représentants du corps diplomatique, autorités administratives et coutumières de la région de Dosso, et un important public ont fait le déplacement du stade régional.
Mais, avant que l’ambiance ne prenne totalement le dessus, le public a eu droit à une Fatiha, dite par un Ouléma de la place, qui a imploré la bénédiction d’Allah. Puis, la fanfare a exécuté l’hymne national qui a rythmé la montée du drapeau national. Et, sans transition, une troupe de jeunes filles de Dosso a pris place sur le gazon du stade pour une chanson de bienvenue. Les filles ont surtout chanté en l’honneur du Président de la République Issoufou Mahamadou pour avoir initié dans le cadre des prépara-tifs de cette fête le programme »Dosso Sogha », un « ambitieux programme » de modernisation et d’embellissement de la ville, qui a coûté au budget national environ 40 milliards de francs CFA. Le ministre d’Etat à la Présidence, Albadé Abouba qui a conduit les chantiers a été aussi remercié par les filles à travers leur prestation.
Puis ce fut le passage des délégations représentant les différentes régions du Niger aux compétitions sportives et culturelles, des hommes et des femmes, des jeunes venus pour fraterniser. C’est la région d’Agadez qui a ouvert ce défilé avec à sa tête des filles et des garçons habillés de la célèbre tenue traditionnelle touarègue. La région de Diffa a suivi avec en tête des jeunes exécutant des pas de danse au son de l’algaïta. Le passage de la région de Maradi a été marqué par les pas de danse de Takaï, esquissés par les jeunes katsinawa et gobirawa. Niamey a fait une entrée spectaculaire avec une impressionnante délégation et des jeunes dansant sous un rythme endiablé.
La région de Tahoua a suivi, avec comme particularité la présentation des sportifs malvoyant pour les compétitions en handi sport. Le passage de Tillabéri a fait sensation chez le public qui a fortement applaudi les pas de danse au rythme de bitti haray des jeunes filles et garçons. La délégation de Zinder a été annoncée par le célèbre artiste Rabé Makaho, suivi des jeunes exécutant des pas de danses. La région hôte a clos ce défilé avec un passage, en danse au rythme de tam-tam, sous les applaudissements d’un public acquis.
Le spectacle d’ouverture a davantage conquis le public. Sur la scène des jeunes garçons et filles en uniformes de diverses couleurs : En arrière plan, il y avait la cour d’un chef traditionnel. La diversité des accoutrements, les gestes et pas de danses, illustraient les différentes ethnies que l’on rencontre sur l’ensemble de la région. Le décor et le spectacle participent d’une invite à la culture de la paix, la stabilité et l’unité nationale. Il y avait aussi de l’humour dans ce spectacle avec une mise en scène de la parenté à plaisanterie à travers les taquineries entre les cousins zarma et bagobiri. Ce que «le chef », qui s’est arrogé juste pour le besoin du spectacle le rôle du Zarmakoye, a mis en relief à travers une adresse à l’endroit des danseurs qu’il a encouragé à cultiver la paix, la fraternité, l’hospitalité, et à s’adonner au culte du travail pour le progrès. Un message qui ne s’adresse pas aux seuls artistes, car tous les dossolais et au-delà tous les Nigériens sont concernés.
Ce sont des acrobates qui ont clos le spectacle d’ouverture. L’un d’eux a sorti le grand numéro, de la baguette enflammée, ce qui, ajouté aux pas de danses endiablés des artistes a enflammé le public qui a réagi par un tonnerre d’applaudissements. Autant dire que le spectacle a été captivant ! Mais ce n’était qu’un avant goût, au regard de ce qui attend le public tout le long de la semaine de la fête de la République.
Souley Moutari envoyé spécial