Le général Mahamadou Abou Tarka est un soldat de l’armée nigérienne qui était très critiqué par ‘’ ses pays ‘’ du temps de Tandja Mahamadou. Il était accusé, à tort où à raison, de ne pas répondre à certaines aptitudes militaires. Du reste, il était accusé de ne pas faire certaines applications militaires qu’exige le statut. A l’arrivée de Mahamadou Issoufou au pouvoir en 2011, c’était un véritable printemps pour lui. Il gravit les échelons jusqu’au grade de général de brigade. Nommé au poste de haute autorité à la consolidation de la paix, aujourd’hui plus de dix ans, le général Mahamadou Tarka se la coule douce et la paix tarde toujours à être consolidée au Niger. Depuis quelques jours, son nom est abondamment sur toutes les lèvres et sur les réseaux sociaux. Pour cause, il serait accusé par un magistrat de tentative de corruption dans une affaire de succession des héritiers de son défunt frère. A cet effet, une plainte a été déposée contre lui pour tentative de corruption d’un magistrat. En clair, il aurait tenté de corrompre le président du Tribunal communal Niamey 1 dans l’affaire de succession qui l’oppose aux enfants de son défunt frère Maman Abou. La plainte du magistrat assermenté a été classée sans suite par le Parquet du Tribunal Hors Classe de Niamey. Ce qui pourrait être considéré comme étant une défiance à la justice. Aujourd’hui, le juge s’est constitué partie civile. Ce qui relance l’affaire. Car le dossier doit être nécessairement déposé au Parquet général qui se doit de saisir la Cour de Cassation.
Ce qui doit être su dans l’affaire
Feu Maman Abou (paix à son âme), de son vivant, avait trois (3) enfants, un garçon du Nom de Michael et 2 jumeaux, Ataga et Adjako. Les jumeaux sont issus de son mariage avec Tamo. Un mariage de coutume islamique célébré le 2 octobre 2010.
Maman Abou étant de Belbédji et Tamo de Gadbédji. Avant sa mort à la clinique Magori, c’est son fils Michael qui était à son chevet à l’hôpital américain de Paris.
Après la mort de Maman Abou, le général Mahamadou Abou aurait dit qu’il aurait été désigné comme mandataire jusqu’au partage de la succession. Avec deux (2) millions de régime alimentaire aux deux enfants. Il est à retenir que les enfants (les jumeaux) n’auraient quitté le domicile de leur père que six mois avant son décès.
Dame Tamo ayant constaté des mouvements financiers suspects des comptes bancaires de la nouvelle imprimerie du Niger, elle fait une requête en référé pour demander au juge d’ordonner l’arrêt. C’est ainsi que, en représailles, le général Tarka engage une procédure de déchéance de la légitimité des deux jumeaux. Donc, c’est dans cette affaire de succession qui semble être loin de connaitre un épilogue judiciaire qu’une plainte est déposée contre le général Tarka par un magistrat de siège pour tentative de corruption.
Dans cette rocambolesque affaire, il est du devoir de la justice de faire entrer les enfants dans leurs droits pour le repos éternel de l’âme de leur père. Il faut, également, au nom de la crédibilité de notre justice, que la plainte déposée contre le sieur Mahamadou Abou Tarka puisse prospérer. Mais, ce qui est étonnant dans l’affaire, c’est le silence du syndicat des magistrats.
A suivre !
Ali Soumana