Quinze années après l’assassinat du général Ibrahim Baré Mainassara dit IBM, sa famille a porté plainte contre l’Etat du Niger auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) basée à Abuja (Nigeria).
Dans un communiqué dont APA a reçu copie, la famille du défunt président nigérien informe de sa plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO contre l’Etat du Niger au sujet du traitement réservé au dossier relatif à l’assassinat de Ibrahim Baré Mainassara et de ses trois compagnons d’infortune. Le défunt président du Niger (1996-1999) a trouvé la mort dans un attentat perpétré sur le tarmac de l’aéroport de Niamey, le 9 avril 1999 .
Dans cette affaire, les différentes plaintes déposées auparavant par la famille Baré devant les juridictions nigériennes ont été rejetées à cause de l’amnistie accordée par la Constitution de la cinquième république aux auteurs, co-auteurs et complices de cet assassinat.
Par sa nouvelle démarche, le conseil de la famille de feu Ibrahim Baré Mainassara demande à la Cour de justice de la CEDEAO de condamner l’Etat du Niger pour ‘’violation de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ainsi que des dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Pacte International relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) » ratifié par la République du Niger.
Depuis la disparition du général Ibrahim Baré Mainassara, sa famille et le parti politique qu’il avait créé le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP-Jama’a) exigent de l’Etat du Niger de ‘’prendre toutes les dispositions pour identifier et punir les auteurs, co-auteurs et complices de son assassinat ».