La nomination du Général Amadou Halilou ne viole en rien le statut autonome des cadres de l’administration douanière a déclaré Hassoumi Massaoudou car selon lui l’article 164 de ce statut indique que « les inspecteurs principaux organisent, animent et contrôlent l’action des services des Douanes. Ils ont vocation à occuper des fonctions dont Directeur général adjoint et Directeur Général.»
« Fort de cela, le gouvernement a eu l’habitude de nommer des Douaniers ou des non douaniers. Et tous les précédents ont eu à nommer des Douaniers comme des non Douaniers en fonction des circonstances. » a précisé le ministre des Finances.
A en croire Hassoumi Massaoudou, le nouveau Directeur répond aux conditions puisqu’il a servi sous plusieurs régimes politiques. Le nouveau locataire jouit d’une bonne réputation dans le domaine des finances « malgré qu’il soit militaire ».
« Nous sommes dans une situation très particulière. Cette situation particulière appelle des mesures particulières » a martelé le ministre des Finances.
Les recettes peu honorables, la faute aux agents des Douanes
Dans le classement des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Niger est un mauvais élève en matière de recettes fiscales. Hassoumi Massoudou explique que le Niger occupe l’avant dernière place avec 5,1 milliards de FCFA correspondants à 1% des recettes douanières en 2016.
A en croire un document lu à la presse le Niger ne fait pas bonne figure. Bénin : 9,5 milliards, Burkina Faso : 10,5 milliards, Côte d’Ivoire : 36,4 milliards, Guinée Bissau : 400 millions, Mali : 10,7 milliards, Niger : 5,1 milliards, Sénégal : 18,9 milliards, Togo : 6,4 milliards.
« Il y a là un état d’urgence économique. » a martelé Hassoumi Massaoudou ajoutant que ce que j’apprends de la Douane de partout du Niger, de tous les coins du Niger, les gens me disent que les gens travaillent pour eux-mêmes. Quand les recettes arrivent ils prennent 7 pour eux et 3 pour l’Etat. Quand il y a 10. Comment voulez vous qu’on continue comme ça.
Pour lui c’est le syndicat qui protège les agents des Douanes. « Nous ne pouvons pas accepter à ce que l’organisation se mette en place pour soustraire à l’autorité de l’Etat à leur profit un service de l’Etat. Nous allons rétablir l’autorité de l’Etat et sur la Douane aussi et casser cette entreprise de soustraction d’un démembrement de l’Etat à l’autorité de l’Etat. ».
Sans annoncer officiellement une probable dissolution du SNAD, le ministre des Finances a dit que la réaction du gouvernement sera proportionnelle aux actes que le SNAD posera.