Le Conseil Supérieur de la Communication s’est réuni en session ordinaire, du 26 au 30 janvier 2015. A I’issue de l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, la Plénière du Conseil Supérieur de la Communication a constaté:
– la diffusion sur certains médias audiovisuels privés de la publicité sur les produits de la pharmacopée traditionnelle et de films avec des scènes violentes ou érotiques sans signalétique
;
– la reprise de la diffusion des défections et des dissidences au sein des partis politiques par les médias publics;
– la recrudescence des manquements à l’éthique et à la déontologie dans certains articles parus dans la presse écrite privée;
– le vide juridique en matière de couverture des activités des partis politiques dont les ailes sont en contentieux devant la justice.
Face à ces constats, la Plénière du Conseil Supérieur de la Communication a pris les décisions suivantes;
1. L’arrêt immédiat de la diffusion par les médias publics de toute défection ou dissidence au sein des partis politiques, qui ne respecterait pas les dispositions de I’article 8 de la Délibération n’0003/CSC du 12 juin 2013, déterminant les modalités d’accès des citoyens, des associations et des partis politiques aux médias publics;
2. L’arrêt immédiat de la diffusion par les médias audiovisuels privés de toute forme de publicité sur les produits de la pharmacopée traditionnelle, sans autorisation préalable du Ministère de la Santé publique;
3. L’arrêt immédiat de Ia diffusion de films avec des scènes violentes ou érotiques sans
signaléiique, susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public;
4. La saisine d’office du CSC relative aux manquements à l’éthique et à la déontologie constatés dans le journal « L’ACTUALITÉ’, suite aux rapports du Conseil de Presse;
5. Le bénéfice de la couverture de leurs activités par les médias publics à toutes les ailes des partis politiques en contentieux devant les tribunaux, en attendant une décision de justice devenue exécutoire ou définitive.
En outre, la Plénière du CSC a mis en place un Groupe de Travail chargé d’investiguer sur les exactions subies par les médias et les journalistes dans le cadre de la couverture des événements des 16, 17 et 18 janvier 2015.
Par ailleurs, la Plénière du Conseil Supérieur de la Communication lance un appel en direction de tous les journalistes pour qu’ils cultivent et respectent la confraternité au sein de la grande famille de la presse nigérienne.
Fait à Niamey, le 03 février 2015