Une semaine après les affrontements entre forces de l’ordre, étudiants et scolaires, la mort d’un étudiant ravive les tensions.
Ses obsèques sont prévues ce lundi matin.
Une rencontre initiée par le gouvernement pour désamorcer la crise s’est soldée par un échec.
Les leaders estudiantins exigent le limogeage de plusieurs ministres en charge de la sécurité et des enseignements supérieur et secondaire et enfin la satisfaction de leur plate forme revendique.
Lundi dernier, des centaines d’étudiants avaient manifesté à Niamey, paralysant la circulation à l’aide de pneus enflammés, de troncs d’arbres et de blocs de pierres, principalement sur la rive droite du fleuve Niger où se trouve l’université.
D’après un bilan officiel des manifestations rendu public mardi, 313 personnes ont été interpellées, dont 57 ont ensuite été libérées, et 109 blessées, 88 manifestants et 21 policiers.
Ce bilan a fait état du décès d’un « manifestant blessé suite à une chute », sans lien avec les « opérations de maintien de l’ordre » qui n’ont occasionné « aucune perte en vie humaine ».
Les autorités ont annoncé « l’ouverture d’une enquête » pour « déterminer les circonstances de cet accident mortel ».
L’USN a de son côté affirmé que la victime, Mala Bagalé, un étudiant en troisième année de sociologie, avait succombé après avoir été atteint par « une grenade lacrymogène ».
Trois policiers ont été identifiés comme suspectés d’avoir participé à ce forfait, et sont placés en garde à vue à l’Inspection Générale des Services de Sécurité selon la direction générale de la police nationale.