Les échauffourées ont éclaté à plusieurs endroits de la capitale entre manifestants et force de l’ordre.
Deux autres leaders de la société civile Diori Ibrahim et Makoul Zodi ont été arrêtés.
Le bilan est de 28 personnes interpelées mais difficile à cerner au cours de cette énième manifestation de la société qui s’est poursuivie tard dans la soirée.
D’épaisses fumées étaient visibles dans plusieurs rues de la capitale.
Munis de gourdins et des canons à eau ; la police a fait de gaz lacrymogènes pour disperser tout attroupement suspect et ceux qui tentaient de barricader les rues avec des pneus brulées.
Dans un point de presse animée la veille le Cadre de concertation de la société civile a annoncé maintenir, « advienne que pourra », sa manifestation prévue ce dimanche 15 Avril (à Niamey, marche suivie de meeting de 16H00 à 00H00) pour faire dit-il «échec aux dérives autoritaires du régime d’Issoufou Mahamadou ».
« Cette situation a souligné la société civile incombe aux citoyens de se mobiliser pour sauver la démocratie et le pays ».
Elle a interpellé les Forces de défense et de sécurité « qu’en pareil circonstance marquée par les violations flagrantes de la Constitution et des lois de la République, elles ne sont pas tenues d’exécuter des ordres manifestement illégaux ».
Le 25 mars dernier 4 figures de proue de la société civile et 20 autres manifestants ont été arrêtés et placés sous mandat dépôt pour organisation et participation à une manifestation interdite et complicité de destruction de biens public.
La société civile nigérienne, soutenue par l’opposition proteste contre la loi de finances 2018 jugée anti sociale, la mauvaise gouvernance et la présence des troupes étrangères au Niger.