Le verdict dans le jugement au fond dans l’affaire dite MNSD-Nassara est tombé ce 5 octobre 2015 avec un verdict du juge d’appel en faveur de Seini Oumarou, déboutant ainsi Albadé Abouba et consorts et consacrant effectivement leur suspension du parti.
C’est le 7 septembre dernier, après avoir écouté les plaidoiries des deux parties, que le juge avait fixé la date du délibéré au 5 octobre 2015. Ainsi, ce délibéré confirme le jugement du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey et donc la suspension puis l’exclusion de Albadé Abouba et ses camarades par le Conseil national du parti, tout en annulant les assises tenues par ces derniers.
On rappelle que le novembre 2014, les parties avaient tenu séparément chacune son congrès.L’aile Seini Oumarou avait maintenu ce dernier au poste de président du parti tandis les partisans de Albadé Abouba, alors secrétaire général du parti désignaient ce dernier au même poste. Ce qui a donné lieu à une cascade de procédures judiciaires, chaque camp affirmant disposer de la légalité et tentant d’empêcher l’autre de s’exprimer au nom du parti.
La brouille entre les deux ténors du MNSD remonte à août 2013, avec l’appel à la formation du gouvernement d’union nationale du président de la république, Mahamadou Issoufou.
Dans ce gouvernement, on y retrouve des partis membres de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) – majorité au pouvoir –, mais également des militants de partis membres de l’opposition.
Parmi ceux-ci, on retrouve des militants du Lumana de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, de la CDS de l’ancien président de la république Mahamane Ousmane, et du MNSD de Albadé Abouba, qui intégrera par ailleurs le gouvernement en tant que ministre d’Etat à la présidence de la république.
Si la brouille semble terminée au sein du premier parti de l’opposition nigérienne, à quelques mois des élections générales, il reste à régler le sort du président de l’Assemblée nationale, également dissident du MNSD.