Présidentielle 2024 : la vie politique sénégalaise entre apogée et décadence

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Opposition leader Ousmane Sonko (R) and Presidential candidate for the Diomaye President coalition Bassirou Diomaye Faye (C) attend campaign event in Cap Skirring, Senegal on on March 16, 2024. Ousmane Sonko, one of Senegal's leading opposition figures arrived March 16, 2024 at the International airport capskiring to hold his last campaign with his deputy, Bassirou Diomaye Faye, who was also released from prison on March 14, 2024 and who Sonko has endorsed as a candidate for the March 24 presidential vote. (Photo by MUHAMADOU BITTAYE / AFP)
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n souffle nouveau sur le Sénégal, un jeune président de 44 ans vient d’être élu au détriment de la vieille ringarde politique. Le Sénégal et sa sa jeunesse, en particulier ont choisi un jeune pour diriger encore 5 ans leur destinée. Son excellence  BDF(Bassirou Diomaye Faye) est le cinquième président du Sénégal et l’opposant le mieux élu avec 57%. 

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L’élection de BDF est tout même pleine de choses inédites. C’est pour la première fois au Sénégal qu’un opposant est élu au premier tour. C’est la première fois aussi qu’un candidat ne concourt pas avec le président sortant. La chose la plus sublime est le fait que c’est la première fois qu’un président sorti d’à peine deux semaines de prison est élu président de la République. Ce sont des faits historiques qui seront certainement rangés dans les tiroirs de l’histoire politique du Sénégal.
 

Dans une large mesure, la jeunesse a dicté sa loi dans les urnes et pas seulement puisque les personnes âgées également ont tenu à se faire entendre.
 

Faut-il dans ce cadre ranger la vieille classe politique dans les oubliettes? 
 

A cette question, répond le journaliste-politiste Aliou Ndiaye, “on peut penser à une fin de cycle, effectivement. Mais la politique sénégalaise réserve des surprises. Le jeu des alliances qu’on voit souvent dérouler sous nos yeux fait qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours. Je rappelle qu’Abdoulaye Wade avait renoncé à concourir à l’élection présidentielle après son revers à l’élection de 1993. A l’époque, c’est Abdoulaye Bathily qui était parti en France pour lui prier de revenir au pays et porter la candidature unique de l’opposition. Et il est arrivé au pouvoir grâce à cela. Donc, tout est possible en politique”. 
 

Cette vieille classe se compose de Khalifa Sall, Idrissa Seck, tous les deux capitalisent des décennies de vie politique. Ces deux également jusqu’à ce jour n’arrivent pas à atteindre la barre des 5% des voix. Dans ce lot de flop, Idrissa est le plus grand rétrogradé. L’ancien maire de Thiès a à son actif participé à quatre (4) élections présidentielles : 2007 ( 14,86 % des voix), 2012 (7 %), 2019 ( 20,51 %) et 2024 ( 1%). L’élection présidentielle de ce 24 mars restera le plus lourd revers de l’ancien Premier ministre Abdoulaye Wade. 

L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall pour sa première élection présidentielle est en train de faire score décevant. Il totalise 3% des voix, à ce jour.

L’élection de  BDF, selon le journaliste et politiste Aliou Ndiaye est riche en enseignements . En ce sens qu’elle intervient dans une dynamique de changement irréversible. Et que cette dynamique de changement a été enclenchée depuis le début du second mandat de Macky Sall. Et dont l’aboutissement aujourd’hui est la sanction contre le candidat de Macky Sall. “Enfin, n’importe quel candidat présenté par Ousmane Sonko contre le candidat de Macky Sall aurait gagné cette élection”, souligne le journaliste.

Pressafrik

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